La politique de l’eau est une compétence régionale. Cela présente l’avantage de pouvoir différencier les politiques de manière plus locale. Cependant, cela signifie également que la politique de l’eau est une question complexe. En effet, les cours d’eau n’ont pas de frontières administratives. Afin de mettre les choses sur la bonne voie et de garantir la coopération et la coordination entre les régions, une concertation régulière entre les autorités publiques concernées (Vlaamse Milieumaatschappij, Leefmilieu Brussel et Service Public de Wallonie) n’est pas un luxe.
Dans le cadre du projet LIFE Belini, la consultation sur les eaux transfrontalière (GOW) Senne a été mise en place et la GOW Dyle-Getel a été renforcée. Il s’agit de deux bassins transfrontaliers spécifiques au projet. En fonction des besoins, la discussion autour d’une telle GOW peut varier.
Par exemple, sur la GOW Dyle-Gete, nous examinons l’infrastructure d’assainissement en cours ou prévue, car le problème des nutriments y est encore élevé. Au cours de la GOW Senne, nous nous concentrons davantage sur le thème de la quantité d’eau. La Senne est en effet une rivière alimentée par les pluies qui dispose de peu d’espace en raison du degré élevé d’urbanisation, et qui présente par conséquent de fortes fluctuations de débit et un risque élevé d’inondation. En outre, l’approche des espèces exotiques envahissantes est également discutée au-delà des frontières. Cette dernière a même donné lieu à un projet complètement distinct et transnational, le projet LIFE RIPARIAS, dirigé par nos collègues de Bruxelles Environnement.
C’est ainsi que la nuisance olfactive causée par une station d’épuration surchargée à la frontière entre la Wallonie et la Flandre a récemment été soulevée. Cela a conduit à des recherches plus approfondies et à une solution pour l’avenir proche. Ou encore l’approche du problème de la sécheresse en Wallonie et en Flandre. Ou une mise à jour du volume tampon supplémentaire qui est échangée afin de maintenir les modèles hydrologiques « à jour » et d’évaluer correctement le risque d’inondation. Ou encore un partage des expériences d’ouverture de rivières débordantes. Etc.
Même si la concertation d’aujourd’hui se présente sous un jour un peu différent, un vent positif et un certain dynamisme soufflent sur le groupe.