Que ce soit sur le Zuunbeek à Sint-Pieters-Leeuw ou sur la Dyle à Louvain, nous œuvrons au rétablissement d’une qualité structurelle, à la suppression des obstacles qui entravent la migration des poissons et à l’augmentation de la capacité naturelle de rétention de l’eau.
Nouvelle échelle à poissons au Sluispark
La Dyle traverse la ville de Louvain, où elle se divise en cinq branches différentes. Il y a quelques années, deux bras de la rivière ont été rouverts sur l’ancien site de la brasserie Artois entre la Mechelsestraat et la Vaartstraat. Cela a créé des opportunités en termes de nature et de réhabilitation de la rivière.
Grâce à l’amélioration de la qualité de l’eau, 25 espèces de poissons vivent à nouveau dans la Dyle. Pour se reproduire, bon nombre de ces espèces, telles que le chevaine, l’ide mélanote, le goujon et le gardon, migrent en amont au printemps. La zone en amont et les affluents de la Dyle constituent un lieu de reproduction et de croissance très favorable.
À hauteur du Sluispark, le barrage du 4e bras de la Dyle garantit à la Dyle un niveau d’eau suffisant pour alimenter le canal. À marée haute, le barrage est mis à plat afin de maximiser la capacité de débit de la Dyle. Ce barrage crée une différence de hauteur de 1,60 mètre, empêchant les poissons de remonter la rivière. Pour rendre ce goulot d’étranglement de la migration des poissons accessible aux poissons, une échelle à poissons éducative a été construite à côté du barrage.
23 petites marches
Cette échelle à poisson divise la différence de hauteur infranchissable en 23 petites marches de 7 cm permettant au poisson de remonter la rivière. L’entrée pour le poisson nageant à contre-courant est aussi proche que possible du barrage, de sorte que s’il y est coincé, le poisson peut facilement trouver l’itinéraire de remplacement. La sortie est aussi loin que possible, afin que les poissons ne soient pas emportés en aval avec le courant d’eau du barrage.
Étant donné que l’échelle à poissons est située dans un parc, sa visibilité est essentielle afin de sensibiliser le public à l’importance de la migration des poissons. Grâce aux plateformes et aux points d’observation autour de l’échelle à poissons, elle peut être observée sous différents angles, et, grâce à des tremplins, il est également possible de se rapprocher des petites marches et de les traverser en marchant. Des panneaux d’information fourniront bientôt des explications supplémentaires sur le fonctionnement et l’importance de l’échelle à poisson.
Travaux préparatoires pour un Zuunbeek à ciel ouvert
Le tronçon en aval du Zuunbeek traverse une zone fortement urbanisée, composée de maisons, de centres commerciaux et d’industries. Au niveau de la zone commerçante, une grande partie de la rivière est enfouie sous terre. Juste en aval de ce voûtement se situe un barrage dans le cours d’eau, qui forme un goulot d’étranglement pour la migration des poissons.
Le but de ce projet est de ramener ce tronçon en aval de la rivière au-dessus du niveau du sol et de créer un réseau bleu-vert dans cette zone fortement urbanisée. De plus, l’ambition est de résoudre le goulot d’étranglement de la migration des poissons.
Nouveaux développements, nouvelles possibilités
De nombreux aménagements ont actuellement lieu dans la région : réaménagement de la chaussée de Mons, construction d’un pont sur le canal, réorganisation de certains sites industriels, etc. Ces aménagements offrent la possibilité de rouvrir le ruisseau et d’en améliorer sa qualité structurelle. Dans le cadre de ce projet, des consultations intensives sont en cours avec diverses parties (administrations, partenaires privés, etc.) et quelques premières mesures ont déjà été prises pour rendre possible l’ouverture future de ce tronçon du Zuunbeek.
En effet, un tube a été construit sur le terrain du centre commercial afin que le Zuunbeek puisse s’écouler par ce nouveau tube vers une zone du site où un cours d’eau à ciel ouvert est possible. De plus, lors du réaménagement de la chaussée de Mons, une consultation étroite avec l’AWV a également été organisée afin d’installer un tube sous cette route, ce qui permettra à l’avenir de modifier le cours du ruisseau. En outre, un premier croquis conceptuel a été réalisé afin de visualiser l’impact d’un cours d’eau à ciel ouvert dans la région et de rendre le dialogue plus concret. Au niveau du canal, des plans de conception ont déjà été élaborés pour créer un mur de soutènement entre l’infrastructure routière du pont-canal et l’espace requis pour créer un cours d’eau à ciel ouvert.
Dans le cadre de cette infrastructure routière, une étude a également été réalisée pour l’ensemble de la région, créant de l’espace pour le cours d’eau. Le plus gros point de friction actuel est la traversée du Zuunbeek à hauteur du site Michelin (zone la plus au sud). Les négociations avec le propriétaire sont toujours en cours.